samedi 25 août 2018

Paradis artificiels


     Ces histoires de mondes au-delà de la mort, d'où viennent-ils ? De la peur de perdre son temps en faisant les mauvais choix et du temps qui passe, qui n'est pas illimité, de la quotidienne déception qu'on ressent face à la vie. Quotidienne et comme rentrée, comme quelque chose qu'on n'a pas trop envie d'avouer, de peur de se heurter à ceux qui ne reconnaissent pas cette déception. Non parce qu'ils ne la ressentent pas. Parce qu'ils ne veulent pas la ressentir. Et tu doutes. S'il n'y a que toi qui marches à côté de la vie ? Mais ces traits tirés, ces sourires crispés, ces regards inquiets même dans les yeux des enfants, ces réponses trop violentes que reçoivent des voix inoffensives. Et si tous les hommes se sentaient traqués ? S'ils continuaient à se raconter des histoires comme pour faire porter à quelque chose d'autre la responsabilité de leur tristesse ? C'est la société, la nature humaine, la culture du viol, les politiciens qui nous veulent du mal. Sans autre raison qu'un désir de soumettre pour se sentir exister. 
     C'est peut-être vrai. Ça rassure de dire ça. Parce qu'alors si ce n'est pas de notre faute on aura moins besoin de se remettre en question et d'agir. C'est plus facile comme ça. 

non-dits


Des non-dits, des colères naines qui se nourrissent les unes des autres et enflent jusqu'à trouver le chemin de la parole en gros flots bouillants et d'autant si larges que personne ne les comprend.

dimanche 12 août 2018