Il y a une manière d'aborder les gens, douce et précise, en posant sur leurs yeux ce regard que tu as gagné, lavé par le voyage et libre de doutes, qui les rend confiants avant même que tu ne commences à jouer des pauvres mots que tu as glanés sur les routes et dans les vagues, avec des compagnons de hasard, avant même qu'ils ne se mettent à répéter ton nom, Pythéas, mais déformé, comme s'adaptant aux intempéries, à la pluie et aux subites incursions du soleil sous les nuages encore noirs, Pythéas, celui qui persuade. Avec ce regard d'enfant malgré l'âge que tu portes dans tes os et ta peau qui craquelle autour du regard, et les quelques mots que tu roules dans ta bouche à voix basse sur les chemins, tu vas partout. Rien ne t'arrête.
J'adore, ce texte-là
RépondreSupprimer