mardi 10 avril 2012

L'étranger (R.M.R.)

A Paris, mains dans les poches et pieds fendant au sol des sacs de pluie, grands yeux écarquillés à l’intérieur, il marche doucement, et quand soudain il heurte un passant, de ses yeux ahuris parle avec lenteur, de ce français hésitant qui n’oublie pas d’autres langues, rentre chez lui pense, à rien, se met à écrire. Tant bien que mal en se balançant presque sur sa chaise, car en allemand il parle en rythme mais c’est pas sa faute, s’il lui jaillit des vers de la plume, des vers, parfois même, de la bouche et certaines personnes qui ne comprennent pas les vers le regardent, pour ainsi dire, de travers ; ils font une grimace de dégoût qu’il ignore.

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