mardi 25 décembre 2012

Oiseau

LA FÉE :

Je t'ai vu, la première fois, dans une nacelle, elle tanguait sur la mer, tu t'es échoué sur la plage, elle était couverte de neige, tu n'avais pas froid.

Tu riais, même, tu riais comme font les mouettes, qui de leur cri insensé mettent l'espace en mouvement. Tu es arrivé, je n'ai vu de toi que cette pilosité délirante, j'ai bien cru que tu étais un ours, et pourtant ton rire de mouette me disait que tu étais un autre. Tout poilu et riant je t'ai ramassé, toi mon oiseau enfant trouvé petit ours mon marin. Si tu le souhaites, moi qui suis la fée, je te ferai voler.

Mais seulement si tu le souhaites. Je n'aimerais pas que t'envoles ;

Déjà de bonheur, parfois, tu fouettes l'air de tes bras en poussant ton drôle de cri d'oiseau des mers.

Marin, encore, oiseau pourtant tu t’assois sur tes talons et tu t'endors en te balançant d'avant en arrière, tu fredonnes une chanson inouïe, et on s'avance vers toi, tous autant qu'on est, différents, certains avec des branches et des racines, d'autres ailés, emplumés, d'autres poilus, et moi la fée, et les autres, tous les autres.

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