vendredi 1 septembre 2017

roadwriting


     Premier arrêt bras de l'Eure à la sortie d'une commune nommée Thivars its the place to be un ruisseau boueux des arbres maigres étendent leurs branches noueuses pour empêcher les bateaux de passer le ciel est gris mais le vent s'est tu l'eau est grise avec des reflets verts et dans les arbres un panneau rouge crie propriété privée défense d'entrer pas d'inquiétude je n'irai pas au delà de cette barrière d'arbre, j'ai mieux à faire sans doute.
     Défoncer le quotidien aller au-delà des frontières arbitrairement dessinées tous ces beaux pays qu'on n'explore pas parce qu'on n'a pas le temps l'envie la curiosité parce que c'est trop loin, parce qu'on a peur un peu sans toujours savoir dire de quoi, parce qu'il peut se passer n'importe quoi.
     Les livres sont comme des pays, les personnes comme des livres, on en revient changé sans parvenir à saisir exactement ce qu'il y a de différent en nous c'est peut-être dans la manière de respirer ou dans la richesse des images qui se reflètent dans nos regards.

     Village de maisons naines en briques rouges semé de réverbères sobrement peints de noir élégants et romantiques. Chaumont sur Tharonne. Y a-t-il un coin de l'univers qui ne mérite d'être connu ?
     Voyager parce qu'on n'est pas capable d'illuminer son quotidien d'un simple regard comme quand on tombe en amour d'une voix d'un regard, comme on illumine une terre étrangère qui trouve aussitôt écho dans la peau le cœur, comme on ouvre la lumière d'une demeure étrange et familière. Toucher terre, se nouer aux êtres et aux choses.

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