mardi 24 octobre 2017

lieux vides avec fantômes II


Des couloirs, de très longs couloirs où s'attachent les salles vides, les fenêtres, les fils entrelacés d'ampoules dérobées, des couloirs, des murs blessés, s'y enfilent les salles comme des perles à un collier, des couloirs, toujours le même couloir qui court comme une veine à l'intérieur de la résidence, des couloirs pour se rencontrer, pour sortir ou pour courir, dans le couloir, on ferme la porte, on revient, on n'est pas sûr d'avoir bien fermé la porte, le couloir, l'escalier, encore un autre couloir, ce couloir que l'on connaît, sans doute, ce couloir qu'on reconnaît, sans se demander où on est dans quelle partie du bâtiment au sud à l'est à l'ouest au nord et où est ma chambre, parmi toutes ces chambres enfilées une à une le long du couloir, laquelle est la mienne, parmi toutes ces fenêtres qui s'ouvrent sur le couloir, qui s'ouvrent sur la cour, laquelle je connais, je me souviens de la couleur des fleurs dans la jardinière de la fenêtre en face de ma chambre, heureusement je m'en rappelle, et je me rappelle aussi de leur disposition, ainsi je sais où est ma chambre, ma chambre est en face de la jardinière aux fleurs rouges, c'est le plus important, ce qu'il faut savoir quand on arrive.





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