mardi 31 octobre 2017

Sylvie Germain


"Il ne cessait de lire, et sa mémoire était immense ; il retenait tous les livres. Mais il les retenait d'une telle façon que sa mémoire évoquait moins une bibliothèque qu'une vaste volière ou une grande serre car sitôt lus, les textes laissaient proliférer leurs mots en lui, se métamorphoser en images, en sons, en mouvements. Les textes prenaient vie en lui, - une vie étrange, toute cérébrale, mais intense, un peu loufoque aussi. Son regard sur les gens était semblable à celui qu'il posait sur les livres, - perçant, vivace, et légèrement follet."

Sylvie Germain, Nuit-d'Ambre

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